Vendredi 14 novembre à 15 heures
Cour du Village La Poste - 18 quai Gailleton , Lyon (2e)
Hommage aux Postiers, Télécommunicants et Télégraphistes du Rhône Morts pour la France
suivi du fleurissement de la plaque "Résistance et Déportation" - Parvis de la Poste – 10, place Antonin Poncet
Membres et amis des Rescapés de Montluc sont conviés à cette manifestation
Jusqu'au 24 décembre 2025 (aux jours et heures d'ouverture du Mémorial), visitez l’exposition de l’association des Rescapés de Montluc : « Montluc 1943-1944 : arrestations – exécutions – déportations / Montluc 2025 : descendances – souvenances – résonances »
Des descendants et collatéraux d’internés à Montluc fusillés, massacrés ou déportés (rescapés ou non) expriment librement leurs sentiments quant à la lourde mémoire familiale qu’ils portent, à travers un texte, un poème, un dessin, une peinture etc....
Participez au Prix de l'Association des Rescapés de Montluc 2025-2026
Crée en 2014 par l’Association des Rescapés de Montluc, ce prix a été décerné pour la première fois en mai 2016. Il récompense des travaux de recherche pour une rédaction collective, sous la direction du professeur d’histoire et de français pour des classes de 3ème (publiques et privées) ainsi que des Lycées professionnels.
Télécharger le réglement du concours 
En présence de plusieurs membres de l’association des Rescapés de Montluc, a été inauguré au cœur du quartier lyonnais de la Croix Rousse, le verger Simone Charret (1923 -2023).
Son fils, Pascal Charret, a fait rappel de l’engagement patriote de sa mère. Entrée dans la vie active, dès l’âge de 13 ans, comme sténotypiste, elle s’engage en 1943 dans la Résistance et rejoint l’Armée secrète. Sous le pseudonyme de Colette, elle mène des missions variées : transport de documents stratégiques et de messages codés, organisation d’opérations de parachutage, dactylographie des comptes-rendus de réunions au sein du maquis.
Les membres et amis des Rescapés de Montluc ont appris avec tristesse le décès de Mme Marie-Béatrice Desgeorge- Dusault, décédée à Paris, dans sa 100e année. Elle était la doyenne de l’association où elle se signalait par sa curiosité intellectuelle, son intelligence vive et sa chaleur humaine.
Notice biographique due à la plume du président Bruno Permezel
Marie-Béatrice Desgeorge-Dusault, doyenne des adhérents de l'Association des rescapés de Montluc, est décédée le 25 octobre 2025 à Paris.
En pleine possession de ses brillantes facultés intellectuelles, l'esprit empli de projets, toujours curieuse de ses semblables, des développements de l'actualité, Marie-Béatrice s'apprêtait avec étonnement, non sans humour et «légèreté», à fêter le 14 février 2026 ( jour de la saint - Valentin) ses 100 ans.
Marie-Béatrice était la fille aînée de Henri Desgeorge ( sans s final !), né en 1897 à Lyon, engagé volontaire en 1914 pour combattre pendant toute la guerre - élève de classe terminale, il avait, comme d'autres, triché sur ses 17 ans pour être incorporé. De la promotion 1919 de l'École spéciale militaire de Saint - Cyr, à la déclaration de guerre Henri Desgeorge était capitaine en poste à l'état - major de la quatorzième région militaire ( place Carnot, à Lyon ). Consécutivement à la signature de la l'armistice, il fut, pour la région de Lyon, l'un des artisans de la mise en fonction du Service du camouflage du matériel militaire ( CDM), organisation militaire clandestine de récupération de véhicules militaires, de carburants et d'armements, dont les parcours de ses membres : André Frossard et Francis Gagneraud, dans une cellule du Mémorial de Montluc, évoquent l'action.
Chef régional du CDM, depuis 1942 – à la suite du lieutenant-colonel Planet –, Henri Desgeorge fut le 19 octobre 1943 arrêté à Villeurbanne ( cours Tolstoï). Pendant des semaines interné, «questionné» au siège lyonnais de la Gestapo (placé dans une chambre, avenue Berthelot ), puis à la prison de Montluc, il fut transféré au camp de transit de Compiègne – Royallieu. Successivement déporté à Buchenwald et à Dora, au Kommando de Gusen, il fut libéré le 11 avril 1945 (il décéda en 1970 à Lyon).
Peu de temps après avoir fêté ses 18 ans, mineure émancipée grâce à l'intervention de l'un de ses grands-oncles paternels ( sa mère n'ayant, par la loi en vigueur, pas la capacité juridique de le faire, son père étant déporté ), Marie-Béatrice Desgeorge put au printemps 1944 épouser à Lyon le lieutenant Roger Mollard (né en1921). Saint-Cyrien en congé d'armistice, il agissait clandestinement dans le cadre du CDM au côté de son père, le commandant Émile Mollard ( chef national du CDM).
Passés 15 jours, son mari fut arrêté par la Gestapo au cours d'une mission à Clermont – Ferrand. Interné au camp de transit de Compiègne-Royallieu, déporté à Buchenwald, il y retrouva son beau-père, lui apprit son mariage avec sa fille aînée.… Au cours d'une marche forcée «de la mort», épuisé, Roger Mollard fut en bord de route par un SS sommairement abattu en avril 1945 . Agente du CDM (pour avoir seulement «fait son devoir», jamais elle ne voulut être homologuée), à l'âge de 19 ans et 2 mois, Marie-Béatrice devint «veuve de guerre».
Avec elle, disparaît l'une des dernières veuves de résistant français. Si elle était peut - être la plus jeune survivante en 2025, assurément elle fut en 1945 parmi les plus jeunes.
Traductrice à Paris, elle se remaria en 1960 avec Alain Dusault, eut un fils puis une fille. Fort atteinte au cours de sa vie par une succession de drames ( dont le décès de son unique fils au cours d' un incendie ), toujours, avec son paisible sourire, elle affirmait avoir eu la chance, malgré tout, d'avoir eu une très belle vie, une existence fort intéressante. À plus de 80 ans, avec succès elle avait soutenu un mémoire de maîtrise en Histoire sur la Résistance de l'Église confessante en Allemagne. L'an dernier, à nouveau elle avait à ses camarades de résidence fait une conférence, dont le sujet était le pasteur allemand Dietrich Bonhoeffer, membre de l'Église confessante, assassiné par les nazis. Ces derniers temps, elle projetait d'en bientôt faire une sur un autre thème.
Par ses parents, pendant l'Occupation Marie-Béatrice avait rencontré Denyse Clairouin (Parisienne, brillante traductrice littéraire, découvreuse de Graham Greene, poétesse reconnue, chef adjointe du Réseau Mithridate, arrêtée en octobre 1943 à Lyon, internée à Montluc, déportée à Ravensbrück, morte en 1945 à Mauthausen ). Grâce à ses recherches, des contacts furent établis avec des membres de la famille Clairouin dans le cadre de la demande d'attribution d'une cellule à Montluc formulée par l'Association
En fauteuil roulant, le 3 décembre 2024, elle avait tenu à être présente en mairie de Paris 7, pour l'inauguration de l'exposition de l'Association.
Les funérailles auront lieu vendredi 31 octobre à 15 heures à la maison de retraite Marie-Thérèse située 277, boulevard Raspail. ( station Denfert- Rochereau/ ligne 6 fermée pour travaux). Il serait bien que des membres de l'antenne parisienne représentent l'Association. Retenu à Lyon par une contrainte médicale, je ne pourrai être présent.
Bruno Permezel
Le conseil d’administration de l’association des Rescapés de Montluc (ARM) s’est réuni dans l’enceinte du mémorial national, le lundi 6 octobre 2025.
Animée par son président Bruno Permezel, cette séance de travail a donné lieu à divers et fructueux échanges sur la vie de l’association et ses projets de manifestations futures.
A l’occasion des 42e journées européennes du Patrimoine, au Mémorial national de la prison de Montluc, les samedi 20 et dimanche 21 septembre 2025, l’association des Rescapés a tenu un stand de présentation de ses publications et d’information sur ses activités.
Des visiteurs du site ont pu découvrir le travail de mémoire trop méconnu qu’accomplit quotidiennement l’association, depuis plus de quatre-vingts ans.
Merci aux sociétaires qui ont participé à cette utile opération de communication : Charlotte Bognon, Nicole Janin, Séverine Mérat, Chantal Morel, Henri Neimark, Gérard Rambaud, Olivier Rivière, Claude Sommer et Colette Zedermann.
A l’occasion du 80e anniversaire de sa création, l’association des Rescapés de Montluc vient de s’offrir un luxueux album souvenir. Son initiatrice et sa réalisatrice n’est autre que Colette Grivaud dont le dévouement et le savoir-faire demeurent sans répit depuis plus de deux décennies.
En 176 pages sur papier glacé, se déploient 576 clichés noir et blanc ou couleur, témoins des grands et petits moments de l‘association porteuse, depuis 1944, de la mémoire des internés de la prison gestapiste, victimes du fanatisme nazi.
Cet album peut être acquis au prix de 20 euros (frais de port en sus). Commandes reçues via le site internet de l’association (page contact) ou à ses permanences hebdomadaires aux Archives départementales du Rhône.
Répondant à l’invitation du président Bruno Permezel, plusieurs membres du conseil d’administration et des amis des rescapés de Montluc se sont retrouvés au château de celui-ci, fleuron de la commune de Sainte-Euphémie.
Au cours d’un déjeuner convivial, le passé et l’avenir de l’association ont été évoqués, notamment l’édition, en 2026, de l’inventaire raisonné des internés de la prison gestapiste, fruit d’un labeur acharné de Bruno Permezel durant plusieurs décennies.
Un chaleureux remerciement à l’initiateur généreux de cette journée qui a ouvert en grand les portes de sa demeure familiale.















